La collection : L'Inde

L’art indien est soumis à des canons très codifiés par les textes et la tradition. De ce fait, il reprend les mêmes thèmes en les stylisant et, souvent, en les miniaturisant. De la pierre à l’ivoire, cet art évoque luxuriance, grâce, formes pleines et sensuelles.

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La danse cosmique de Ganesh

Différentes traditions font de Ganesh le fils du dieu Shiva et de sa parèdre la déesse Parvati. Le Linga-Purana, un texte sacré hindouiste, raconte qu'il fut créé par Shiva afin de favoriser les entreprises divines et contrecarrer les actions néfastes des démons. Sitôt créé, il se mit à danser, à l'instar de son père, devant l'assemblée des dieux.

Ici, ses huit bras tiennent respectivement le tambour qui évoque le son primordial et le rythme de la danse cosmique ; le rosaire, dont les graines correspondent aux lettres de l'alphabet sanskrit et expriment le son et l'ouïe ; la hache, symbole de la force physique ; la queue et la tête de serpent ; le radis noir dont raffolent les éléphants ; un bol de gâteaux ronds, les modakas qui symbolisent les germes de l'Univers, dans lequel puise sa trompe.

Son dernier bras fait le geste de la trompe d’éléphant, geste de la danse classique indienne.

Provenant de la région du Bengale ou du Bihar, et représentative de l'art très particulier de la dynastie Pala-Sena qui règne dans l'Inde du Nord-Est du VIIIe au XIIe siècle, cette stèle exprime l'essence de l'esthétique indienne : sens du mouvement, force statique, puissance et sensualité, sentiment de l'Unité à travers le foisonnement du multiple.

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La plateforme ouverte du patrimoine du ministère de la culture regroupe les contenus numériques du patrimoine français afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. Parmi les bases hébergées sur cette plateforme, le portail Joconde permet de consulter les notices des œuvres numérisées des Musées de France. Le musée départemental des arts asiatiques y intègre progressivement ses collections et vous propose d’explorer en détail les œuvres mises en ligne.

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Jali ou écran ajouré

Le roi moghol Jahangir affectionnait les décors géométriques précis, simples et raffinés.

Ce jali, composé de motifs en zigzag, était destiné à filtrer la lumière aussi bien du soleil que des lanternes qui éclairaient le palais la nuit.

Plus d'informations sur le Jali

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Chadar ou élément de cascade

La fonction de ce chadar de marbre était de retenir l'eau avant qu'elle ne remplisse un bassin rectangulaire situé à sa base; objet-témoin du raffinement de la cour moghole au XVIIe siècle, il surprend par le modernisme de son dessin fondé sur la répétition de formes géométriques.

Plus d'informations sur le Chadar

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Pieds de trône royal

Le trône a la fonction universelle de support de la manifestation de la grandeur humaine ou divine. Ces quatre pieds de trône datant du XVIIIe siècle proviennent de Mysore, ancien nom de l'état actuel du Karnataka en Inde du Sud. 

Le matériau employé est l'ivoire qui fut dès la haute antiquité une valeur marchande et un produit d'exportation pour l'Inde. Les pieds de trône sont en forme de patte d'oiseau de proie.

La figuration réaliste de la peau craquelée et des serres se mêle au décor exubérant de motifs végétaux et de bijoux qui couvrent la patte de l'animal. Toute la magnificence des cours royales de l'inde du Sud est ainsi évoquée.

Krishna enchantant les bouvières sirhi

Krishna, jeune dieu au teint bleu-noir paré de bijoux, charme au son de sa flûte les Gôpi. Ces bouvières symbolisent les âmes humaines à la recherche de l'union avec le divin.

Huitième avatara (manifestation) de Vishnu, Krishna est un des dieux les plus vénérés en Inde. Les amours de Krishna et des Gôpi furent l'un des thèmes favoris des artistes indiens.

Cette pièce de tissu peinte à la main et avec des pigments naturels était tendue derrière la divinité et appartenait à la secte vishnuite de la Pushtrimaga.