L'Asie rêvée d'Yves Saint Laurent

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Exposition conçue par le Musée Yves Saint Laurent, du 6 avril au 6 octobre 2019 au musée départemental des Arts asiatiques à Nice.

 

 

© Yves Saint Laurent / Photo Sophie Carre

L’exposition « l’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent » rassemble trente-cinq modèles, inspirés par l’Inde, la Chine et le Japon, ainsi que des croquis, des bijoux, et des photographies.

Cette présentation est une adaptation, pour le musée des Arts asiatiques de Nice, de la première exposition temporaire thématique du musée Yves Saint Laurent Paris, qui a ouvert ses portes à l’automne 2017 dans l’ancienne maison de couture du créateur.

Les tenues du couturier dialoguent avec les costumes et bijoux traditionnels provenant des collections du musée des Arts asiatiques.

De cette confrontation surgissent des pistes pour comprendre les sources d’inspiration du couturier et son cheminement pour aboutir à une oeuvre totalement originale.

J'ai abordé tous les pays par le rêve (Yves Saint Laurent)

 

Les voyages imaginaires

Grâce à ses « voyages imaginaires » ou « immobiles », Yves Saint Laurent a livré, au fil de ses collections, une vision rêvée de contrées lointaines, teintée de connaissances puisées à la fois dans ses lectures et dans une approche directe des objets d’art. Le couturier a plongé immanquablement au coeur des coutumes locales, exploré le folklore, détourné les clichés afin de proposer une représentation sublimée de traditions vestimentaires. Parmi ses « exotismes », l’Asie occupe une place particulière qui ponctue toute son oeuvre.

L'Inde, la Chine et le Japon

Yves Saint Laurent propose une vision à la fois littérale et imaginaire de l’Asie. Tout au long de sa carrière, il a regardé les costumes traditionnels indiens, chinois et japonais, pour donner vie à des créations. Dès ses premières collections, il réinterprète les somptueux manteaux des souverains de l’Inde. Ensuite, la Chine impériale lui inspire la collection de l’automne-hiver 1977, pour laquelle il donne une image théâtrale et transformée du pays. Cette même année, le créateur met en exergue ces influences asiatiques à travers une nouvelle fragrance. La « sulfureuse » Opium suscite un vent de scandale qui lui confère un succès mondial. Fasciné par le Japon, et en particulier par le théâtre kabuki, il revisite plus tard le kimono.

Yves Saint Laurent, Croquis d’illustration, Musée Yves Saint Laurent Paris© Yves Saint Laurent

L'Inde

L’Inde est l’une des sources majeures dans l’œuvre d’Yves Saint Laurent. La connaissance qu’il a de ce pays s’appuie essentiellement sur les livres qu’il possède, parmi lesquels quelques ou-vrages de référence. Dès la première collection du printemps-été 1962, il s’inspire des vêtements de la garde-robe impériale et, dans une vision personnelle, féminise le manteau traditionnel in-dien. Pour sa dernière collection en 2002, il fait défiler plusieurs robes drapées qui reprennent les fondamentaux du sari, tenue traditionnelle de l’Inde du Sud.

Yatsuyama Hiranoya par Kitagawa Utamaro (1753-1806).
Estampe Nishiki-e, Japon, vers 1795-1796.
© MAA, Nice

Le Japon

Fasciné par l’époque d’Edo (1600-1868), durant laquelle l’art s’affranchit peu à peu du pouvoir impérial, et par le théâtre kabuki, Yves Saint Laurent va offrir une vision toute personnelle du traditionnel kimono. En forme de T, il en donne une version qui conserve la fluidité de ses lignes, accompagnant la silhouette dans le mouvement au lieu de la contraindre. Tout en reflétant la quintessence ancestrale du Japon et son raffinement délicat, l’interprétation du kimono par Yves Saint Laurent n’en reste pas moins une création originale.

Yves Saint Laurent, Croquis d’illustration, Musée Yves Saint Laurent Paris© Yves Saint Laurent

La Chine

À l’exception de l’exposition qui lui était consacrée à Pékin en 1985, Yves Saint Laurent ne voyagea pas en Chine. C’est donc principalement à travers sa vaste collection de livres, les films ou les objets d’art chinois qu’il possédait avec Pierre Bergé, qu’il se construit une Chine imaginaire que l’on retrouve principalement dans la collection automne-hiver 1977 mais déjà de manière plus diffuse à l’automne-hiver 1970.

Exposition conçue par le musée Yves Saint Laurent

Le Musée Yves Saint Laurent Paris expose l’œuvre du couturier dans le lieu historique de son ancienne maison de couture, à travers un parcours rétrospectif et des expositions temporaires thématiques présentées successivement.

Il occupe l’hôtel particulier historique du 5 avenue Marceau où naquirent durant près de 30 ans, de 1974 à 2002, les créations d’Yves Saint Laurent. Sur plus de 450 m2, une présentation sans cesse renouvelée valorise la richesse du patrimoine unique de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.


COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION
Aurélie Samuel, Conservateur du patrimoine,
directrice des collections du Musée Yves Saint Laurent Paris

CO-COMMISSARIAT À NICE
Sylvie de Galléani, conservateur en chef des musées départementaux et Adrien Bossard, conservateur du patrimoine, administrateur du musée des Arts asiatiques.

ARCHITECTE SCÉNOGRAPHE
Christophe Martin assisté d’Alisson Mimil Baysset

CATALOGUE DE L’EXPOSITION
L’Asie rêvée d’Yves Saint Laurent
Éditions Gallimard, 32 euros.
En vente à la boutique du musée

MUSÉE DÉPARTEMENTAL DES ARTS ASIATIQUES
405, promenade des Anglais
Quartier Arénas - 06200 NICE

Téléphone : 33(0)4 92.29.37.00
Site internet : www.arts-asiatiques.com
Contacter le musée par courriel

Le musée départemental des Arts asiatiques est ouvert tous les jours, sauf le mardi.
Du 1er septembre au 30 juin : de 10 heures à 17 heures.
Du 1er juillet au 31 août de 10 heures à 18 heures
Fermeture le 1er mai.

ENTRÉE GRATUITE